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Qualité de l'air intérieur

Le mois dernier à la maison de l’architecture, avait lieu une conférence organisée par l’ICEB sur la qualité de l’air intérieur (QAI). L’intervenante est Julie Delahaye, de Creartwind.

Pollution de l’air intérieur

Comme nous passons en moyenne plus de 80% de notre temps à l’intérieur, la question de la QAI est primordiale. Or, l’air intérieur serait 2 à 15 fois plus pollué que l’air l’extérieur. Cela dit, les polluants étant différents, il est difficile de comparer la pollution. Certaines mauvaises habitudes dégradent la QAI, parfois sans que l’on s’en doute : un feu de cheminée, la diffusion d’huiles essentielles, l’utilisation de certains produits de beauté (contenant notamment du limonène), dormir portes et fenêtres fermées, … Il existe des polluants de plusieurs types : physiques (poussières), chimiques (produits d’entretien) - focus de ce soir -, biologiques (bactéries, acariens). Voilà ci-dessous quelques exemples de source de pollution :

La QAI est très peu règlementée d’une part, et difficile à mesurer d’autre part.

Règlementation

La réglementation actuelle date de 1978, et exige la ventilation suivante :

  • 15m3/h par enfant

  • 18m3/h par adolescent

  • 25m3/h par adulte en lieu non fumeur

Or, les recommandations pour une bonne QAI exigerait 57m3/h. Pour plus de détails, voir le document de l’ICEB dédié à la ventilation naturelle et mécanique.

Il est difficile de mettre des mesures en place, notamment pour des questions d’économie énergétique. Il faudrait en effet ventiler plus pour une meilleure QAI, ce qui signifie perdre de la chaleur en hiver ou de la fraicheur en été. Au delà de l’économie d’énergie, ce sont les dimensions et l’étanchéité des gaines de ventilation à mettre en œuvre qui peuvent être problématiques.

Mesure

L’enjeu est de parvenir à mesurer la QAI en temps réel pour optimiser la ventilation, sensibiliser le public, établir une relation entre usagers et gestionnaires, montrer la qualité du bâti.

L’analyse de l’air intérieur se fait traditionnellement par prélèvement, ensuite envoyé à un labo pour analyse. Avec l’analyseur AQTech, cet aller-retour prend 30 minutes et des recommandations sont directement données. Est réalisé un scan photo-acoustique de polluants précisés en amont. L’analyse spectrale est ainsi faite selon le contexte, où certains polluants sont pressentis : selon les usages de la pièce, ce sont souvent les même polluants qui ressortent. L’analyseur a aussi un mode “recherche de source”. L’appareil coûte autour de 10 000€.

D’autres solutions moins chères existent mais au lieu d’une analyse précise, elles offrent plutôt un indice global, ne comprenant pas certains polluants comme le Formaldéhyde et le Benzène, difficiles à mesurer.

UPIDO est installé dans les immeubles de bureau et contient plusieurs capteurs (CO2, polluants, …). Au delà de la simple mesure, il met en relation les occupants et le gestionnaire du bâtiment.

Mysphair (photo ci-dessous) est à destination des particuliers avec la possibilité de louer l’appareil, ce qui réduit les coûts. Il mesure les particules, CO2, composés organiques volatiles (VOC), température, hygrométrie.

Les seuls à mesurer Formaldéhyde, c’est Ethera, mais via des bâtonnets à envoyer à l’analyse.

Plume Flow propose quant à elle un capteur mobile(photo ci-dessous) que l’on a toujours sur soi pour une analyse en temps réel, partout où l’on va.

Température ambiante

Au-delà de la QAI mais toujours dans le chapitre du confort intérieur, l’intervenante aborde le sujet du chauffage individuel. Plutôt que chauffer toute une pièce, pourquoi ne pas chercher le confort de la personne directement ?

Embr propose un bracelet (photo ci-dessous) pour chauffer ou rafraîchir directement les individus par sensation thermoélectrique. 

Dans la même idée, il existe des briques de chauffage radiant à suspendre au-dessus du bureau pour ne chauffer que la zone où l’on est.

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