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Écolo, arriériste ou futuriste ?
Pourquoi être éco-responsable revient-il si souvent à revenir en arrière ?
D’accord avec le potager, la communauté autonome, le refus de l’avion, l’économie d’énergie, le pain bio à 10E, et tout le tralala, mais quand même… Il faut être un peu réaliste. Comment pourrions-nous étendre cette pensée-là à toute la planète ? Comment convaincre la terre entière qu’il vaudrait mieux oublier les téléphones portables qui tuent les abeilles, le plastique qui infeste nos océans, et les fruits exotiques qui polluent notre atmosphère par tant de transport ? Mais en revenant en arrière bien sûr ! Comme dans l’ancien temps, avec un homme qui connait la nature et en plus, c’était tellement mieux avant !
C’est sûr qu’on ne peut continuer à vivre comme si de rien n’était, sous peine de priver nos enfants de ce qui fait cette belle planète. Si même la moitié de la population acceptait de vivre dans une société agricole où ce qui est produit est consommé sur place (tel est le cas avec les pays du tiers monde), ça ne suffirait pas à rattraper l’autre moitié d’australiens, américains et canadiens, pays les plus polluants en terme de CO2 émis par personne.
Je ne veux pas croire que toutes ces machines, toute cette intelligence, toute cette technologie est à laisser tomber ! Utilisons-les pour nous convertir vers un mode de vie qui certes consomme moins et mieux, mais qui ne met pas à bat les avancées que l’homme s’est offertes, malheureusement au détriment de l’environnement qu’il habite et qui le nourrit. Que nos machines rendent service à l’environnement autant qu’à nous. Tout en apprenant à être plus humble (à quoi sert une crise si elle ne met pas notre société en doute ?), nous pouvons continuer à avancer vers un autre mode de fonctionnement, non moins stimulant que le productivisme capitaliste. C’est dans cette cause, vers ce chemin de renouveau que les écologistes devraient s’impliquer, et non vers un retour en arrière que seule une élite a envie de mettre en oeuvre !
Dans le même esprit, Benjamin Drossart, architecte, s’interrogeait lors de Batilux 2011, le 21 janvier à Monaco, sur le rôle de l’innovation et le contexte normatif de la construction dès lors que l’on veut faire du développement durable. Retrouvez ici l’intégralité de son intervention à une table-ronde consacrée aux normes et à l’innovation.