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Ressourceries, réseaux du futur.
Voilà un article sur actu-environnement.com intéressant sur les ressourceries, lieu de rencontre sociale où les objets encore en bon état sont réutilisés et revendus au lieu d’être jetés à la poubelle.
Un des intérêts de la crise pourrait être le développement et la systématisation de ce type de réseaux. On pourrait très bien imaginer que chaque quartier ait sa ressourcerie où les habitants viennent se débarasser de leurs affaires ou acquérir des choses qui ont servi à d’autres. Un objet dont l’histoire se prolonge ainsi, qui pénètre notre mémoire collective, est empreint de poésie et de sens. Plus concrètement, l’objet d’occasion est une considérable économie faite par rapport à l’achat d’un objet neuf.
Cette démarche de réutilisation des objets et des matériaux (qui ne sont pas encore des déchets) est un bon exemple de soutenabilité, axée sur ses trois pôles d’action : économique, écologique et social.
- Économique car il s’agit d’une nouvelle logique de consommation, d’un nouveau système d’usage des objets qui, tout en étant inscrit dans une plus longue durée, peut provoquer de nouveaux métiers, de nouveaux types de commerce.
- Écologique car moins d’objets jetés, c’est certes moins de pollution (n’oublions pas qu’une grande partie de nos déchets sont brûlés - CO2- ou enfouis- pas mieux) mais c’est aussi moins de produits achetés et donc moins de matière première utilisée pour les fabriquer.
- Social car cette démarche peut s’inscrire dans un programme de réinsertion (comme Emmaüs par exemple) ou de collaboration, mais aussi dans une logique de partage et de passation intergénérationelle et interclasse des objets.
Le sujet est passionant et il y aurait tant à dire, à débattre, à imaginer…
Le livre de Jean-Marc Huygen, la poubelle et l’architecte, aux éditions Actes Sud, explore le sujet plus en détail, notamment le réemploi de la matière par l’architecte. Le site matieras.eu montre de beaux exemples de réutilisation faits en collaboration sur l’espace public.