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Intimité : spatiale, culturelle, portable
Toute architecture parle de près ou de loin de relation à l’environnement et donc de degrés d’intimité.
La taille de la fenêtre, la qualité du verre, l’épaisseur de l’encadrement, ou même le nombre de portes et de codes à franchir avant d’être chez soi, la vue que l’on a depuis ou vers chez soi, l’isolation sonore, sont autant de relations avec l’extérieur que chacun entretient par le biais du bâtiment qu’il habite. La question d’intimité, d’espace plus ou moins privé, de seuils, prend alors part au discours d’architecture.
En Afrique du Nord, comme une fenêtre donnant sur rue laisserait apercevoir la femme qui est dans la maison, on installe un système de patios, de filtres, de fenêtres “donnant sur mur”. Traditionellement en Inde, tous les membres de la famille couchent dans la même salle (voir l’interprétation moderne qu’en a faite Charles Correa dans ses tube houses) et la maison s’organise en périodes d’utilisation dans la journée plutôt qu’en personalisations des pièces, comme nos chambres européennes. Dans la rue à Paris, le SDF se couvre le visage pour dormir.
Beaucoup d’architectes et de designers ont joué avec cette notion d’intimité, comme par exemple ces toilettes publiques dont les parois présentent des miroirs depuis l’extérieur, transparents depuis l’intérieur. Veasyble propose une intimité portable, pour un monde de mobilité :
Plus de détails et d’images sur le site de Veasyble.
Dans une époque où le partage de la surface habitable semble se faire de plus en plus difficilement, l’architecte devra sûrement trouver des moyens de créer des lieux d’intimité par des moyens détournés, des espaces de sécurité par des jeux de sensibilités, des endroits du privé par des ruses de perception.